Le conseiller en agroforesterie est un expert qui aide les agriculteurs à intégrer des arbres et des haies dans leurs systèmes agricoles, afin d’améliorer la rentabilité des exploitations et préserver l’environnement. Ce métier s’inscrit dans une démarche de développement durable qui vise à conjuguer la production agricole avec la préservation des écosystèmes. Le conseiller en agroforesterie intervient dans les domaines de la gestion des sols, la biodiversité et la lutte contre l’érosion. Il apporte son expertise sur les aspects économiques de l’agriculture. Ce métier représente un excellent choix de carrière, avec des opportunités dans des structures publiques, privées ou associatives, et un salaire annuel allant de 2 à 3 millions de francs CFA selon l’expérience et la taille des projets.
Présentation du métier de conseiller en agroforesterie
Le conseiller en agroforesterie est un spécialiste qui œuvre à la mise en place de pratiques agricoles qui permettent l’intégration de la sylviculture et de l’agriculture. Son rôle consiste à accompagner les agriculteurs dans l’aménagement de leurs exploitations en y intégrant des arbres, des haies et des cultures vivrières ou commerciales. Cela permet de diversifier les productions et favoriser la résilience des exploitations agricoles face aux aléas climatiques, notamment grâce à la réduction de l’érosion et la gestion de l’eau.
Il promeut également des pratiques agricoles responsables et durables afin de répondre aux enjeux environnementaux actuels. Le conseiller en agroforesterie contribue ainsi à un modèle agricole respectueux de la biodiversité et économiquement viable.
Missions du conseiller en agroforesterie
Le conseiller en agroforesterie exerce un rôle de guide et de formateur auprès des agriculteurs. Il les aide à adopter des pratiques durables tout en optimisant la gestion des ressources naturelles.
Ses principales missions comprennent :
- Évaluer les besoins et les spécificités des exploitations agricoles pour déterminer les pratiques agroforestières adaptées.
- Proposer et mettre en œuvre des solutions pour intégrer des arbres, haies et autres éléments naturels dans les systèmes agricoles.
- Accompagner les agriculteurs dans la gestion et la plantation d’arbres en fonction des cultures existantes et des conditions locales.
- Former les agriculteurs aux techniques agroforestières et à l’entretien des plantations.
- Suivre et évaluer les résultats des aménagements agroforestiers en termes de rentabilité et d’impact environnemental.
- Promouvoir la diversification des cultures et la gestion durable des sols et de l’eau.
- Collaborer avec les partenaires locaux (ONG, collectivités territoriales, entreprises agricoles) pour sensibiliser à l’agroforesterie et développer des projets à grande échelle.
- Assurer la conformité avec les normes environnementales et les politiques publiques relatives à la gestion des terres agricoles.
Ces missions exigent une expertise multidisciplinaire ainsi qu’une forte capacité à travailler en réseau avec d’autres spécialistes.
Compétences requises pour être conseiller en agroforesterie
Pour exercer ce métier, il faut posséder à la fois des compétences techniques solides et de réelles qualités humaines, car le conseiller agit aussi comme un médiateur et un formateur de terrain.
Savoir-faire techniques
Les compétences techniques permettent au conseiller de concevoir des projets agroforestiers adaptés aux contextes locaux et aux besoins des exploitants.
Parmi ces compétences, on trouve :
- Connaissance approfondie des systèmes agroforestiers, des techniques de plantation et de gestion des arbres et des haies.
- Maîtrise des principes de gestion durable des sols, de la conservation de l’eau et de la biodiversité.
- Capacité à analyser les besoins des agriculteurs et à proposer des solutions personnalisées selon les objectifs économiques et environnementaux.
- Compétences en écologie et en gestion des ressources naturelles (préservation des sols, gestion des milieux, lutte contre l’érosion, etc.).
- Connaissance des législations et politiques publiques liées à l’agriculture durable, à la gestion des terres et aux certifications écologiques.
- Maîtrise des outils et logiciels de cartographie et d’analyse de données agricoles pour concevoir des projets agroforestiers.
Ces savoir-faire garantissent une approche rigoureuse et scientifique du métier.
Soft skills ou compétences relationnelles
Au-delà de la technique, le conseiller en agroforesterie doit faire preuve de qualités relationnelles essentielles à son rôle de pédagogue et d’accompagnateur.
Ces compétences incluent :
- Excellentes aptitudes en communication pour expliquer les principes de l’agroforesterie de manière claire et pédagogique.
- Capacité d’écoute et d’adaptation pour comprendre les besoins spécifiques des agriculteurs.
- Esprit d’analyse et de synthèse pour évaluer les situations environnementales et économiques des exploitations.
- Capacité à travailler en équipe avec d’autres experts agricoles, des collectivités ou des ONG.
- Esprit d’initiative et de créativité pour proposer des solutions innovantes.
- Patience et persévérance pour accompagner les projets sur le long terme.
Ces qualités facilitent l’adhésion des agriculteurs aux changements proposés.
Études et formation pour accéder au métier
Le métier requiert une formation pluridisciplinaire couvrant l’agriculture, l’écologie, la sylviculture et la gestion des ressources naturelles.
Les formations possibles sont les suivantes :
- BTS/DUT en gestion des espaces naturels, agronomie ou agroécologie.
- Licence professionnelle en agroforesterie, écologie, gestion durable des terres ou développement rural.
- Master en agroforesterie, écologie appliquée à l’agriculture ou gestion des ressources naturelles.
- Formations spécialisées en plantation d’arbres, gestion des forêts et biodiversité, ou agriculture durable.
Une expérience de terrain acquise par des stages ou des projets pilotes renforce considérablement l’insertion professionnelle.
Où travailler en tant que conseiller en agroforesterie ?
Ce professionnel peut exercer dans une grande variété de structures, publiques ou privées, au service de l’agriculture durable.
Parmi les lieux d’emploi, on retrouve :
- Les organismes publics et privés actifs dans l’agriculture et la gestion des ressources naturelles (agences environnementales, ministères, etc.).
- Les bureaux d’études et sociétés de conseil en environnement et développement durable.
- Les associations ou coopératives agricoles engagées dans la transition agroécologique.
- Les entreprises agroalimentaires qui ont une stratégie de responsabilité sociétale et environnementale (RSE).
- Les ONG ou projets de coopération internationale qui soutienent des pratiques agricoles durables.
- Les collectivités locales ou territoriales responsables des politiques agricoles.
Certains professionnels choisissent également de travailler en tant que consultants indépendants, ce qui offre davantage de liberté d’action.
Évolution de carrière
L’expérience permet au conseiller en agroforesterie d’accéder à des fonctions de coordination ou d’expertise à plus grande échelle.
Les perspectives d’évolution incluent :
- Chef de projet en agroforesterie dans des programmes de grande envergure.
- Responsable du développement durable dans une entreprise ou une organisation agricole.
- Consultant senior en agroforesterie pour des institutions nationales ou internationales.
- Formateur dans les écoles et centres de formation agricole.
Avec le temps, il est aussi possible de se spécialiser dans des domaines précis comme la reforestation, l’agroécologie tropicale ou l’évaluation environnementale de projets agricoles.