Le métier d’agroéconomiste allie l’économie à l’agriculture pour optimiser la rentabilité et la durabilité des systèmes agricoles. Ce professionnel analyse les politiques agricoles, conseille les producteurs et les institutions, et propose des solutions économiques adaptées aux enjeux actuels. Au Bénin, un agroéconomiste peut percevoir entre 2 et 5 millions de francs CFA par an, selon son expérience et sa formation. Que vous soyez étudiant ou en reconversion professionnelle, ce métier offre de bonnes perspectives et un impact concret sur le développement rural.
En quoi consiste le métier d’agroéconomiste ?
L’agroéconomiste étudie les systèmes de production agricole sous l’angle économique. Il évalue les performances des exploitations, propose des stratégies d’optimisation et accompagne les acteurs du secteur vers une meilleure rentabilité. Son expertise s’applique aussi bien aux petites exploitations qu’aux projets à grande échelle, dans le privé comme dans le public.
Il intervient sur des thématiques telles que :
- la rentabilité des cultures ;
- l’efficience des systèmes agricoles ;
- l’impact des politiques agricoles ;
- la viabilité économique des projets de développement rural.
Grâce à l’analyse des données économiques et les tendances du marché, l’agroéconomiste oriente les décisions stratégiques des agriculteurs, des coopératives ou des institutions.
Quelles sont les missions d’un agroéconomiste ?
Les missions varient selon le secteur d’activité, mais certaines reviennent fréquemment. Un agroéconomiste peut :
- Réaliser des études économiques sur les filières agricoles.
- Accompagner les exploitants dans leurs choix d’investissement ou de gestion.
- Élaborer des stratégies de développement agricole à différentes échelles.
- Évaluer les effets des politiques publiques sur la performance des exploitations.
- Mettre en place des modèles économiques pour anticiper les évolutions du marché.
- Faciliter l’accès aux financements agricoles ou aux aides publiques.
- Réaliser des études de faisabilité pour des projets agricoles.
- Collaborer avec des experts en environnement, en finance ou en gestion de projet.
L’agroéconomiste contribue activement à la modernisation du secteur agricole en apportant une expertise rigoureuse et pragmatique.
Quelles compétences faut-il pour devenir agroéconomiste ?
Devenir agroéconomiste demande la mobilisation de deux types de compétences.
Les compétences techniques
Le métier requiert une solide base en économie appliquée à l’agriculture, ainsi que la maîtrise de plusieurs outils et méthodes. Il y a :
- Analyse économique et financière des exploitations.
- Connaissance des politiques agricoles locales et internationales.
- Modélisation économique et utilisation de logiciels spécialisés (Excel, logiciels de gestion agricole).
- Connaissances en comptabilité agricole et gestion des coûts.
- Capacité à interpréter des données statistiques et à mener des études de marché.
- Compréhension des enjeux liés au développement durable et à la gestion des ressources naturelles.
Les compétences liées aux qualités personnelles
Au-delà des compétences techniques, certaines qualités facilitent l’exercice de ce métier. Il y a notamment :
- Esprit d’analyse et capacité de synthèse.
- Aisance relationnelle pour dialoguer avec des publics variés (agriculteurs, chercheurs, décideurs…).
- Sens de la pédagogie pour expliquer des concepts économiques de manière accessible.
- Goût du travail en équipe et en milieu interculturel.
- Réactivité face aux imprévus ou aux changements de contexte économique.
Quelles formations mènent au métier d’agroéconomiste ?
Le métier s’adresse aux profils issus de formations économiques, agricoles ou pluridisciplinaires. Voici les cursus les plus courants :
- Licence professionnelle en économie agricole, agroéconomie ou gestion des exploitations (Bac+3).
- BTS en économie agricole ou en gestion des entreprises agricoles.
- Master en agroéconomie, développement rural ou économie des ressources naturelles (Bac+5).
- Diplômes d’ingénieur agronome avec une spécialisation en économie agricole.
- Formations complémentaires en gestion de projets, politiques publiques ou modélisation économique.
Plusieurs universités ou instituts spécialisés proposent également des parcours professionnalisants au Bénin, en Afrique de l’Ouest et à l’international.
Dans quels secteurs travaille l’agroéconomiste ?
Le métier ouvre des portes dans divers environnements professionnels, notamment :
- Les ministères de l’Agriculture ou organismes publics de développement.
- Les organisations internationales comme la FAO, le FIDA ou la Banque Mondiale.
- Les coopératives agricoles et les entreprises agroalimentaires.
- Les ONG axées sur le développement rural ou la sécurité alimentaire.
- Les cabinets de conseil spécialisés dans l’agriculture et l’économie rurale.
- Les centres de recherche et les universités.
Cette diversité permet aux agroéconomistes de choisir un parcours adapté à leurs ambitions : terrain, conseil, recherche ou gestion de projets.
Quelle évolution de carrière pour un agroéconomiste ?
Avec l’expérience, l’agroéconomiste peut évoluer vers des postes stratégiques :
- Chef de projet ou coordinateur de programmes agricoles.
- Consultant senior en politiques agricoles ou en développement rural.
- Directeur de département dans une entreprise agroalimentaire.
- Enseignant-chercheur ou expert universitaire.
- Fondateur d’un cabinet de conseil en agroéconomie ou en gestion durable.
L’évolution professionnelle dépend souvent de la spécialisation choisie, du réseau professionnel développé et de la capacité à gérer des projets complexes à fort impact.