Marché de l’emploi : ce que les parents doivent comprendre pour mieux conseiller leurs enfants

Le marché de l’emploi évolue rapidement, notamment en Afrique francophone où les dynamiques économiques, les avancées technologiques et les besoins sectoriels transforment les opportunités professionnelles. Dans ce contexte, les parents ont un rôle important à jouer pour aider leurs enfants à faire des choix d’orientation plus éclairés et réalistes. Pourtant, beaucoup se réfèrent encore à des repères dépassés ou à des modèles professionnels en déclin. Comprendre les tendances actuelles de l’emploi, les attentes du monde du travail et les nouvelles filières porteuses permet de mieux accompagner les jeunes dans leurs décisions post-bac.

Le marché de l’emploi en Afrique de l’Ouest : tendances récentes

Dans de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest, le marché de l’emploi est marqué par un fort taux de chômage des jeunes, une croissance des activités informelles et un déficit de main-d’œuvre qualifiée dans certains secteurs. Au Bénin, par exemple, selon l’Institut National de la Statistique et de la Démographie (INStaD), le taux de chômage des jeunes de 15 à 29 ans était de 14,3 % en 2022. Cependant, ce taux masque des disparités importantes entre zones urbaines et rurales, entre diplômés et non-diplômés, mais aussi entre filières.

La demande croît notamment dans des domaines techniques, numériques, agricoles modernisés, ou encore dans les services à la personne. D’après un rapport de la Banque Mondiale de 2023, les métiers liés à l’économie numérique, à la transition écologique, aux télécommunications et à la logistique présentent de solides perspectives d’évolution sur le continent.

L’erreur fréquente : viser uniquement les métiers « classiques »

Beaucoup de parents conseillent encore à leurs enfants de viser des filières dites « sûres » comme le droit, la médecine, la comptabilité ou l’administration publique. Or, ces secteurs ne garantissent plus systématiquement une insertion rapide ou stable. Les concours administratifs sont de plus en plus sélectifs, les effectifs d’enseignants et de juristes sont saturés, et les longues études universitaires ne débouchent pas toujours sur des postes rémunérateurs.

Cela ne signifie pas que ces métiers n’ont plus de valeur, mais qu’il faut désormais les envisager avec lucidité. Il faut alors une intégration des réalités du marché de l’emploi, des innovations dans chaque secteur, et des débouchés réels dans la région.

Les secteurs porteurs à connaître

Plusieurs domaines sont en forte croissance en Afrique de l’Ouest, en particulier dans les économies émergentes comme celles du Bénin, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire ou du Ghana. Voici quelques exemples de secteurs qui recrutent :

  • Le numérique (développement web, cybersécurité, graphisme, montage vidéo),
  • Les métiers techniques (froid et climatisation, énergie solaire, maintenance industrielle),
  • L’agrobusiness et les industries alimentaires,
  • L’entrepreneuriat artisanal et créatif (mode, design, photographie, art visuel),
  • La logistique et la supply chain,
  • Les soins aux personnes (santé, bien-être, éducation spécialisée).

Au Bénin, les données issues du site de l’ANPE (Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi) mettent en évidence un besoin croissant de profils formés dans les domaines techniques et numériques, particulièrement dans les villes secondaires.

L’importance des compétences transversales

Outre les connaissances techniques, les employeurs recherchent de plus en plus des jeunes capables de s’adapter, de travailler en équipe, de communiquer efficacement et de résoudre des problèmes. Ces compétences dites « transversales » ou « soft skills » sont devenues indispensables. Il s’agit notamment de :

  • La capacité à apprendre de façon autonome
  • L’aisance à l’oral comme à l’écrit
  • L’esprit critique et l’adaptabilité
  • La maîtrise des outils numériques
  • Le sens de l’organisation et de la rigueur

Un parent bien informé doit donc valoriser ces qualités autant que les diplômes. Encourager les enfants à s’impliquer dans des projets, des stages, des associations ou des formations pratiques constitue un appui bien plus utile que de simples conseils théoriques.

Conseiller sans imposer : l’écoute, une clé essentielle

Les jeunes d’aujourd’hui aspirent à exercer un métier qui a du sens pour eux, qui valorise leur créativité ou leur engagement. Les parents doivent apprendre à écouter leurs projets, même s’ils ne correspondent pas aux attentes traditionnelles. Plutôt que de décourager un enfant qui veut devenir développeur web, vidéaste ou chef cuisinier, mieux vaut se renseigner sur les perspectives de ces métiers et chercher les formations les plus sérieuses et professionnalisantes.

Le rôle de la formation professionnelle : une voie à considérer sérieusement

Face aux mutations du marché de l’emploi, la formation professionnelle représente une alternative crédible et efficace aux longues études généralistes. De nombreux jeunes trouvent plus rapidement un emploi après un BTS, un CAP ou une licence professionnelle, surtout lorsqu’ils ont acquis des compétences pratiques recherchées.

L’École Internationale du Graphisme du Bénin (EIGB) propose, à Cotonou, plusieurs formations adaptées aux réalités du marché : design graphique, montage vidéo, infographie, photographie, motion design, développement web, communication digitale. Ces cursus allient apprentissages techniques, créativité, stages en entreprise et modules d’entrepreneuriat. Ils s’adressent autant aux bacheliers qu’aux adultes en reconversion.

Ce que gagne un jeune actif au Bénin selon sa spécialisation

Les rémunérations varient largement selon le secteur, la ville, le niveau de compétence et le statut (salarié ou freelance). Voici quelques indications pour le Bénin, selon des enquêtes locales (ANPE, JobinBenin.com, entretiens de terrain 2023–2024) :

  • Un développeur web débutant peut gagner entre 120 000 et 250 000 F CFA par mois
  • Un infographe ou monteur vidéo freelance peut facturer entre 15 000 et 50 000 F CFA par projet selon la complexité
  • Un technicien en énergie solaire ou climatisation formé gagne entre 150 000 et 300 000 F CFA selon l’expérience
  • Un salarié du secteur administratif ou bancaire en début de carrière touche généralement entre 100 000 et 180 000 F CFA

Ces données rappellent qu’un métier technique ou digital, parfois moins prestigieux socialement, peut pourtant offrir de bonnes perspectives économiques et d’évolution.

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