Après le bac, passer du collège ou du lycée à l’enseignement supérieur constitue une étape déterminante dans la vie d’un jeune. Au Bénin comme dans de nombreux pays africains, cette transition s’accompagne de défis multiples : nouvelles responsabilités, autonomie accrue, choix de filière, adaptation au rythme universitaire… Dans ce contexte, le rôle des parents ne s’arrête pas à l’obtention du baccalauréat. Bien au contraire, leur accompagnement peut favoriser une transition plus sereine et mieux préparée.
Comprendre les changements liés aux études supérieure
La principale différence entre le lycée et l’université ou les écoles supérieures réside dans le niveau d’autonomie exigé. Fini l’encadrement quotidien des enseignants, les devoirs à faire pour le lendemain ou les emplois du temps fixes. Les étudiants doivent :
- Gérer leur temps de manière autonome,
- Assister à des cours parfois magistraux et moins interactifs,
- Travailler sur de longues périodes sans évaluation intermédiaire,
- S’adapter à un environnement social nouveau.
Cette autonomie soudaine déstabilise certains jeunes, notamment ceux qui n’ont pas été préparés à gérer leur rythme, leur stress ou leurs priorités. Les parents doivent donc anticiper ces enjeux bien avant la rentrée universitaire.
Échanger dès la classe de terminale
L’orientation post-bac ne commence pas après les résultats du BAC. Elle doit s’amorcer dès la classe de première, et s’intensifier en terminale. Les parents peuvent :
- Encourager leur enfant à explorer plusieurs filières,
- Poser des questions ouvertes sur ses intérêts, ses forces et ses envies,
- Visiter ensemble des établissements d’enseignement supérieur lors des journées portes ouvertes.
Ces échanges permettent à l’adolescent de réfléchir en profondeur à son avenir et de sentir que ses parents le soutiennent, sans lui imposer une voie toute tracée.
S’informer sur les débouchés et les parcours
L’accès à l’information est un levier clé. Trop d’étudiants se lancent dans des filières mal connues, peu adaptées à leurs aspirations ou saturées en débouchés. Les parents peuvent consulter avec leur enfant :
- Les sites web des universités et écoles béninoises (comme l’Université d’Abomey-Calavi, l’Ecole Supérieure de Gestion et d’Informatique, ou l’École Internationale du Graphisme du Bénin),
- Le site de l’Agence nationale pour l’emploi du Bénin (www.anpe.bj),
- Des plateformes professionnelles telles que LinkedIn ou Emploi Bénin pour identifier les métiers en demande.
Accompagner ne signifie pas décider à la place de l’enfant, mais lui donner les moyens de faire un choix lucide, en lien avec les réalités du marché.
Préparer psychologiquement et matériellement la rentrée
La transition ne se résume pas à l’aspect académique. Elle comprend aussi un ensemble de changements pratiques :
- Un déménagement : si l’université est loin, le jeune peut devoir vivre seul pour la première fois.
- Des responsabilités administratives : inscription, paiement des frais, constitution de dossiers, etc.
- Une nouvelle organisation de vie : repas, hygiène, gestion du budget, déplacements.
Pour éviter une rupture brutale, les parents peuvent faire des simulations : confier des responsabilités progressives, l’encourager à gérer un petit budget, l’habituer à organiser son emploi du temps ou à prendre des décisions seul.
Maintenir le lien sans étouffer
La réussite dans les études supérieures repose aussi sur l’équilibre affectif. Les parents doivent rester présents, à l’écoute, disponibles, sans exercer de contrôle excessif. Il est conseillé de :
- Fixer des moments d’échange réguliers (appel, visite, message),
- Encourager sans juger, même en cas d’échec ou de doutes,
- Offrir un espace de parole libre où l’enfant peut exprimer ses ressentis.
Un parent soutenant, qui fait confiance, renforce la motivation et la résilience de l’étudiant face aux défis de la vie post-bac.
L’apport d’un établissement bien structuré
Certains établissements offrent un accompagnement pédagogique et humain renforcé pour faciliter cette transition. L’École Internationale du Graphisme du Bénin (EIGB), par exemple, propose :
- Des effectifs réduits qui favorisent le suivi personnalisé,
- Des ateliers de développement personnel et d’orientation,
- Un encadrement continu dès l’inscription jusqu’à l’insertion professionnelle.
Ces structures sont particulièrement adaptées aux jeunes qui ont besoin d’un cadre intermédiaire entre le collège, le lycée et le monde universitaire classique.