Le passage à l’enseignement supérieur après le bac représente une étape décisive dans la vie d’un jeune. L’implication des parents à cette étape de la vie est indispensable pour le jeune, mais elle reste souvent déséquilibrée. Au Bénin, les mères suivent généralement de près la scolarité de leurs enfants, tandis que les pères interviennent principalement en fin de parcours, parfois au moment de signer un chèque ou d’orienter vers une filière de prestige. Pourtant, pour un choix post-bac réellement éclairé, les deux parents doivent s’impliquer activement et de manière coordonnée.
L’impact réel de la cellule familiale sur l’orientation
L’élève en fin de cycle secondaire navigue souvent entre ses envies personnelles, les attentes sociales et les injonctions familiales. Un désaccord entre les deux parents ou un manque de concertation peut créer de la confusion, voire des tensions dans la prise de décision. Le jeune se retrouve alors entre deux discours contradictoires : l’un valorise la sécurité, l’autre la passion ; l’un propose la médecine, l’autre la communication.
Sortir des stéréotypes de genre éducatifs
Dans de nombreuses familles africaines, le père s’occupe des choix de carrière, tandis que la mère gère la logistique scolaire. Ce modèle montre ses limites à l’heure où les métiers évoluent rapidement et où l’enfant a besoin d’un regard global. Le père peut poser des questions sur les débouchés ou les exigences d’un métier, mais il doit aussi encourager l’écoute active et l’expression des émotions. La mère, quant à elle, peut apporter une vision plus fine des aptitudes réelles et des passions de l’enfant.
Les deux parents gagnent à assister ensemble aux salons d’orientation, aux journées portes ouvertes ou aux entretiens avec les conseillers pédagogiques. Leur présence conjointe rassure l’adolescent, qui se sent soutenu et écouté.
Le rôle d’établissements comme l’EIGB dans le processus d’orientation
L’École Internationale du Graphisme du Bénin (EIGB) joue un rôle croissant dans l’accompagnement familial autour de l’orientation. Lors des sessions d’informations organisées sur le campus de Cotonou, l’EIGB invite systématiquement les parents à participer. Ces moments permettent à la fois de découvrir les métiers du digital, de l’audiovisuel et du graphisme, et de poser toutes les questions sur les perspectives professionnelles, les contenus de formation et les attentes des entreprises.
L’EIGB rappelle régulièrement aux familles que la réussite d’un étudiant repose sur une orientation bien pensée, sur un dialogue constant entre les parents et sur un encadrement scolaire adapté. Cet engagement éducatif partagé reste la clé de parcours solides.
Éduquer les parents à l’évolution du marché de l’emploi
Les parents formés il y a vingt ou trente ans connaissent parfois mal les nouveaux métiers. Ils continuent de valoriser les filières classiques comme la médecine, le droit ou la finance, au détriment de secteurs émergents comme le développement web, le marketing digital ou l’UX design. Or, ces professions recrutent activement au Bénin et dans la sous-région, surtout dans les villes comme Cotonou, Abidjan ou Lomé, où les entreprises cherchent des profils techniques et créatifs.
Pour que les parents accompagnent efficacement, ils doivent aussi se former à l’information. Ils peuvent consulter les sites d’emploi locaux (Emploi-Bénin, ANPE), participer à des webinaires sur l’orientation ou échanger avec des professionnels de l’éducation. Cette posture d’apprentissage leur permet de mieux comprendre les réalités contemporaines.