Après l’obtention du bac, la question de l’orientation devient important. Pour les parents, il est naturel de vouloir aider leur enfant à faire un bon choix. Pourtant, cette volonté peut vite se transformer en pression, voire en manipulation involontaire. Alors, comment accompagner son enfant tout en lui laissant la liberté nécessaire pour construire son propre avenir ? Voici cinq méthodes concrètes, utilisées par des parents, des éducateurs et des spécialistes de l’orientation, qui ont fait leurs preuves.
1. Adopter une posture d’écoute active dès les premières discussions
L’écoute active consiste à laisser son enfant parler librement, sans interrompre ni juger ses idées. Il ne s’agit pas seulement de l’écouter, mais de reformuler ses propos pour lui montrer que ses réflexions sont prises au sérieux. Cette attitude crée un climat de confiance dans lequel il ose évoquer ses envies, même s’il sent qu’elles ne correspondent pas à ce que ses parents espèrent.
Un parent qui écoute sans chercher à convaincre montre à son enfant qu’il peut se positionner avec autonomie. Cette posture empêche le jeune de céder par peur du conflit ou de la déception.
2. Proposer des ressources variées sans imposer un parcours
Au lieu de suggérer une filière précise, certains parents choisissent de présenter plusieurs options : études courtes, longues, professionnelles, généralistes, etc. Ils encouragent leur enfant à explorer les possibilités grâce à des brochures, des vidéos métiers ou des rencontres avec des professionnels.
Ce type d’approche montre à l’enfant que son avenir peut prendre différentes formes. Il ne se sent pas enfermé dans un scénario unique. Il comprend que la réussite dépend moins d’un type d’étude que de l’adéquation entre sa personnalité et le parcours choisi.
3. Inviter l’enfant à se projeter dans différents scénarios
Pour l’aider à prendre du recul, il est possible de l’amener à imaginer ce que serait son quotidien dans les différentes filières envisagées. Quels types de cours va-t-il suivre ? Quels stages fera-t-il ? Quelles tâches exercera-t-il une fois diplômé ?
Les autorités éducatives béninoises, à travers le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS), insistent sur l’importance d’un accompagnement structuré des élèves en classe de terminale. Le guide d’orientation universitaire 2023-2024 recommande ainsi que les élèves bénéficient d’entretiens et d’ateliers d’orientation organisés avec des professionnels formés pour les aider à comprendre les enjeux de chaque filière. Cette démarche permet aux jeunes de mieux cerner les implications concrètes de leurs choix après le bac. Il apprend ainsi à hiérarchiser ses priorités et à mieux se connaître.
4. Impliquer une tierce personne neutre
Dans certaines situations, les tensions émotionnelles au sein de la famille brouillent les échanges. Pour éviter toute influence directe, il peut être utile de solliciter un conseiller d’orientation, un enseignant ou un mentor extérieur. Ces personnes apportent un point de vue objectif, ce qui aide l’enfant à clarifier ses choix.
Plusieurs lycées béninois organisent des entretiens d’orientation ouverts aux familles. Cette médiation permet aux parents de rester présents tout en laissant la parole au jeune dans un cadre rassurant.
5. Encourager l’expérimentation pour mieux décider
Une des meilleures façons de choisir une filière, c’est parfois de la tester. Participer à des journées découvertes, à des stages d’observation ou à des projets extrascolaires peut permettre à l’enfant de valider ou de réajuster son choix. Les établissements d’enseignement supérieur, les centres de formation et les entreprises béninoises proposent régulièrement ce type d’activités.
Un élève qui expérimente par lui-même gagne en assurance et prend conscience de ses véritables aspirations. Le rôle du parent reste alors de valoriser cette démarche sans chercher à en tirer une conclusion à sa place.