L’importance du dialogue parent-enfant dans le choix des études post-bac

Le choix des études après le baccalauréat représente un moment décisif dans la vie d’un jeune. Au Bénin comme ailleurs en Afrique francophone, les décisions prises à ce stade conditionnent l’avenir professionnel, mais aussi l’épanouissement personnel. Pourtant, de nombreux parents abordent cette étape avec des idées figées. Ils projettent sur leurs enfants leurs propres rêves ou suivent les parcours classiques sans connaître l’évolution actuelle des métiers. Dans ce contexte, instaurer un dialogue constructif entre parents et enfants devient une nécessité.

Des choix encore trop souvent imposés

Dans beaucoup de familles, les jeunes n’ont pas vraiment leur mot à dire lorsqu’il s’agit d’orientation. Le parent choisit en fonction de son propre vécu, de la réputation d’une filière, ou du prestige associé à certains métiers. Le droit, la médecine, l’ingénierie ou la comptabilité restent encore les voies les plus conseillées, parfois même imposées, au détriment des talents, passions ou aptitudes réelles de l’enfant.

Ce mode de fonctionnement conduit souvent à des décrochages, des réorientations tardives, voire à des frustrations professionnelles durables. Une étude menée en 2021 par l’INStaD (Institut National de la Statistique et de la Démographie) révèle que plus de 30 % des étudiants béninois changent de filière entre la première et la troisième année de l’enseignement supérieur, faute d’un bon accompagnement initial.

Un monde du travail en mutation

Le marché de l’emploi béninois et africain évolue rapidement. Les métiers du numérique, de la création visuelle, de l’agriculture moderne, des énergies renouvelables et de l’entrepreneuriat attirent aujourd’hui les jeunes et offrent des débouchés concrets. Par exemple, les compétences en design graphique, montage vidéo, community management ou développement web sont recherchées dans les agences de communication, les médias, les startups, mais aussi dans les entreprises publiques.

Ne pas prendre en compte ces mutations empêche les parents de proposer des conseils adaptés. Le rôle du dialogue est justement de permettre à chacun d’exprimer ses attentes et d’analyser ensemble la faisabilité des projets.

Comprendre avant de juger

Un jeune qui exprime le souhait de devenir vidéaste, développeur ou designer ne fait pas preuve d’insouciance. Il capte simplement les signaux d’un monde professionnel plus créatif, connecté et entrepreneurial. Les parents doivent poser des questions, chercher à comprendre les motivations profondes de leur enfant et faire preuve de curiosité au lieu de décréter que ces choix sont dangereux ou « sans avenir ».

Des plateformes locales comme PSIE ou encore le site de l’ANPE Bénin permettent d’accéder à des offres d’emploi concrètes dans ces domaines. Ces ressources montrent que les métiers créatifs et techniques ne relèvent plus de l’exception, mais d’une nouvelle norme économique.

La posture de co-décision

Un bon dialogue repose sur l’écoute, la confiance et la recherche de solutions. Il ne s’agit ni de laisser l’enfant seul face à ses décisions ni de tout choisir à sa place. Les parents ont une expérience de vie précieuse, mais les jeunes possèdent une sensibilité aux réalités contemporaines qu’il faut respecter. En croisant ces deux visions, les décisions gagnent en cohérence.

Ce dialogue se construit au fil du temps : pendant les années de lycée, au moment des candidatures post-bac, puis à chaque étape d’évolution du parcours universitaire ou professionnel. Il peut inclure des entretiens avec des conseillers d’orientation, des visites d’écoles, des échanges avec des professionnels.

L’EIGB : une structure qui favorise la concertation et l’orientation

L’École Internationale du Graphisme du Bénin (EIGB), comme d’autre établissement de formation, installée à Cotonou, illustre bien cette approche équilibrée. Elle propose aux familles des journées d’information, des ateliers de découverte des métiers, et des accompagnements personnalisés. L’enfant n’est pas orienté seul : les parents sont associés au processus, ce qui permet d’éviter les malentendus et les rejets.

Les formations offertes couvrent des domaines très demandés : design graphique, audiovisuel, web design, communication digitale. Les étudiants acquièrent des compétences concrètes grâce à des travaux pratiques, des stages et des projets professionnels. Les parents, en découvrant l’organisation de ces programmes, gagnent en confiance et soutiennent mieux le projet de leur enfant.

Quand le dialogue ouvre la voie à la réussite

Un étudiant motivé, compris par sa famille et bien formé a plus de chances de réussir dans la durée. De nombreux jeunes béninois formés à des métiers créatifs ou numériques ont lancé leur propre entreprise ou décroché des postes intéressants dès la fin de leur formation.

Au Bénin, un monteur vidéo freelance peut gagner entre 20 000 et 60 000 F CFA par projet, selon le niveau et la clientèle. Un graphiste salarié dans une entreprise gagne en moyenne 150 000 à 250 000 F CFA par mois. Un développeur web, selon ses compétences, peut prétendre à des contrats mensuels de 200 000 à 400 000 F CFA, en freelance ou en startup. 

Ces revenus, souvent supérieurs à ceux de certaines filières universitaires classiques, montrent qu’un choix d’étude bien réfléchi, soutenu par un dialogue franc entre parent et enfant, peut conduire à une autonomie rapide et à une réussite durable.

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