L’après-bac marque une période de basculement pour de nombreux jeunes béninois et africains. Ils quittent un cadre structuré pour évoluer dans un environnement plus libre, avec de nouvelles responsabilités. En tant que parent, il est naturel de vouloir rester impliqué, mais sans empêcher l’enfant de prendre son envol. Trouver cet équilibre entre accompagnement et autonomie devient alors essentiel pour favoriser une entrée réussie dans la vie étudiante et professionnelle.
Comprendre les besoins réels d’un jeune adulte après le BAC
À l’issue du baccalauréat, un jeune entre dans une phase de transition où il doit prendre en main plusieurs aspects de sa vie : choix de formation, organisation du temps, gestion d’un éventuel logement ou budget, adaptation à un nouveau rythme d’apprentissage.
Il ne s’agit plus d’un élève soumis à des horaires et consignes fixes, mais d’un adulte en devenir, confronté à des décisions concrètes. Beaucoup d’étudiants béninois admis dans les universités ou écoles professionnelles doivent, par exemple, se déplacer vers Cotonou ou Parakou, parfois sans l’appui immédiat de leurs proches.
Favoriser la prise de décision progressive
Les parents doivent encourager leur enfant à poser ses propres choix, en l’aidant à en comprendre les conséquences. Cela commence bien avant la rentrée universitaire. Il est utile d’aborder ensemble des questions concrètes comme :
- Quelle filière choisir et pourquoi ?
- Quels établissements sont accessibles et selon quels critères ?
- Quelle sera la charge de travail ?
L’objectif n’est pas de trancher à la place de l’enfant, mais de l’aider à structurer sa pensée, en s’appuyant sur des informations fiables (sites universitaires béninois, témoignages d’anciens étudiants, plateformes d’emploi locales comme emploibenin.com).
Transmettre les bases de la gestion personnelle
Encourager l’autonomie passe aussi par la transmission d’aptitudes de vie. De nombreux jeunes bacheliers n’ont jamais géré un budget, organisé leurs repas ou rempli des formulaires administratifs. Les parents peuvent les impliquer progressivement dans ces tâches avant même le départ pour les études.
Leur enseigner à faire les courses, planifier une semaine, utiliser un transport urbain, ou gérer une ligne téléphonique sont autant de compétences utiles. Cette autonomie concrète rassure l’enfant autant que le parent, surtout lorsqu’un déménagement est prévu pour suivre des études à distance du domicile familial.
Maintenir un lien actif, sans contrôle excessif
Être présent, ce n’est pas surveiller ou imposer. C’est écouter, conseiller, proposer son aide sans intrusion. Après le BAC, l’enfant devient un partenaire de dialogue. Les parents peuvent instaurer des rituels d’échange hebdomadaires (appel, message, visite si possible), tout en laissant l’initiative au jeune lorsqu’il le souhaite.
En cas de difficultés, le soutien parental doit rassurer, et non culpabiliser. Par exemple, en cas de mauvaise note ou de doute sur la filière, il vaut mieux poser des questions ouvertes : « Qu’as-tu compris de ce résultat ? Souhaites-tu en parler ? », plutôt que d’imposer une solution.
S’appuyer sur les structures éducatives qui renforcent cet équilibre
Certains établissements d’enseignement supérieur au Bénin, comme l’École Internationale du Graphisme du Bénin (EIGB), intègrent une approche humaine dans l’encadrement des étudiants. Ils privilégient :
- Un suivi pédagogique régulier,
- Des projets en autonomie accompagnée,
- Une proximité avec les encadreurs,
- Des modules sur le développement personnel.
Ces dispositifs offrent un juste milieu entre liberté et accompagnement, particulièrement adapté aux jeunes encore en recherche de repères après le lycée. Les parents peuvent alors entretenir un dialogue avec les équipes éducatives, dans le respect du rôle de chacun.